Par ses vidéo scintillantes et sa proposition de monde ouvert, Crimson Desert de Pearl Abyss me chauffait bien. C’est donc tout naturellement que je me suis porté volontaire pour aller le voir. Or, il fallait aller dans les Hall publiques, un vendredi matin. Heureusement, le rendez-vous était à 10h, pile au moment de l’ouverture des portes pour la horde d’Allemands prête à déambuler dans la Koelnmesse. Une première mini galère.
Sur le stand joliment aéré et décoré, je m’introduis grâce à la personne à l’accueille qui décide, après avoir demandé qui était mon contact et n’avoir rien sur sa liste, de me refiler à l’antenne allemande pour m’accompagner et me donner les instructions. D’une simplicité sans nom jusque-là, il me fallait simplement m’asseoir sur une chaise et regarder la vidéo tutoriel pour me familiariser avec les mécaniques. Généralement, quand cela commence comme ça, on sait qu’on ne va pas passer un bon moment. Une vidéo explicative de comment jouer n’est jamais intéressante, toujours trop longue, très complexe et on ne retient rien au fil du temps parce que le principe d’un jeu, c’est d’y jouer. Et pour le coup, là, j’avais bien raison de penser cela. Il faut dire que ce moment, très particulier où l’on voit le jeu maîtrisé de bout en bout, ne reflète absolument pas la première prise en main. Bref, après avoir vu comment Crimson Desert devait se jouer, je décide de me mettre à un poste de travail pour tâter de la bête de mes propres mains. Confortablement calé sur un tabouret bien trop près de l’écran, je décide de me reculer légèrement pour être à une distance relative, chose que mon voisin ne fera pas du tout. Les mirettes collées à 2cm de l’écran, je le vois galérer sur sa partie et me demande alors si 1) il est complètement débile ou 2) le jeu est très difficile. Un mixte des deux finalement.
Crimson Desert est donc cet action-aventure RPG en monde ouvert par les créateurs de Black Desert Online. Reprenant sensiblement le même univers (qui ne l’est pas mais presque), Crimson Desert me jette dans l’arène avec une première séquence tutoriel (après avoir pourtant vu la vidéo tuto de 10 minutes). Je me lance donc dans ces combats frénétiques avec la hargne du joueur qui en veut, mais je me sens rapidement rattrapé par cette difficulté présente qui semble ne faire qu’augmenter. Difficulté parce qu’il y a énormément de combo, de touches, de sorts, de choses à faire, d’esquive et d’attaques possibles, le tout avec une IA sous stéroïdes déterminées à, à la fois, en vouloir au personnage dans le jeu mais au joueur derrière l’écran également. J’ai senti le mini boss du tutoriel insulter toute ma vie en me crachant dessus après m’avoir battu. Heureusement, une fois cette étape finalement passée, place au “vrai” jeu : j’ai le choix entre cinq boss différents et décide de prendre celui que j’ai le plus vu dans la vidéo : une sorte de grosse tortue enfouie dans le sol que je vais devoir gravir. Le principe est “simple” : le boss a des points faibles sur sa carapace, je dois les casser, puis il va libérer une sorte d’autre point faible sur le sommet de son crâne. Il me faudra alors réaliser THE MEGA COMBO pour m’y accrocher, tournoyer autour, lâcher un bouton dans le bon timing, attaquer en l’air et fragiliser ce point, puis recommencer. Simple je vous ai dit. Il est à mentionner que Crimson Desert, malgré tous ses tutoriels, est extrêmement difficile à prendre en main (peut-être pour ça qu’ils en on fait autant). J’ai devant moi une pancarte avec plein de combinaisons à faire. Le problème, je ne trouve pas le bouton pour courir, j’en suis donc à marcher lentement. Une galère sans nom. Et lorsque vient le combo à réaliser, il me faut appuyer sur carré pour sauter, une fois en l’air, je dois appuyer sur R3 puis viser et presser R1, le tout en moins d’une seconde, puis réussir à tourner autour, appuyer à nouveau sur R3, et attaquer avec carré. Bref, une combinaison complètement folle à effectuer dans un timing très serré. D’ailleurs, un type travaillant sur le stand me voit et décide de me donner un coup de main. Il prend la manette pour me montrer la vie en me disant “c’est pas facile” avant d’échouer, lui-aussi, cinq fois d’affilées et de me dire “Allô ? Oui ? Ah, on m’appelle ailleurs, bonne chance !”.
Crimson Desert est donc bien parti pour être un jeu particulier. J’espère que la difficulté de la démo est plutôt due au fait qu’elle nécessitait d’avoir plusieurs heures de jeu au préalable qu’à un mauvais game design. Il faudra donc patienter en 2025 avant de se faire un avis plus précis. Difficile de vous dire aussi si, techniquement, il est satisfaisant ayant joué sur un PC de la Nasa qui tournait sans problème.